La téléphonie mobile en Côte d’Ivoire est l’un des secteurs ayant connu le plus de changements au cours de ces dernières années. Le marché ivoirien est sans conteste l’un des plus dynamiques de l’Afrique occidentale. Le pays compte 21 millions d’habitants, répartis auprès des
5 opérateurs actuellement présents sur le marché mobile. Deux nouvelles licences seront peut-être attribuées à 2 opérateurs supplémentaires. Le premier objectif de ces licences est de favoriser la concurrence entre les opérateurs, ce qui entraînerait une baisse des tarifs des communications.
Pour certains, l’attribution de ces deux dernières licences n’est pas nécessaire, car cela risque de saturer le marché davantage. De plus, la mise en place de 2 opérateurs supplémentaires peut se révéler très coûteuse. Un nouveau code de télécommunications est en développement, afin de remplacer le code des télécoms actuel, entré en vigueur il y a 15 ans.
Le chiffre d’affaires du secteur des télécoms en Côte d’Ivoire avoisine
le milliard d’euros, même si des droits de douane et des impôts importants sont imposés aux opérateurs ivoiriens. D’après des comparaisons avec d’autres pays, les coûts des communications en Côte d’Ivoire sont raisonnables. L’un des problèmes majeurs constatés est la saturation du réseau, en particulier à Abidjan. Cela est principalement dû à des infrastructures de qualité médiocre. Ce sont les abonnés qui en payent les frais en se retrouvant privés de réseau. La qualité du réseau de téléphonie mobile est globalement mauvaise en Côte d’Ivoire, et pour cause, la technologie
3G, envisagée et prévue depuis plusieurs mois, n’est toujours pas apparue sur le marché ivoirien…
Des analystes prévoient que l’augmentation du nombre d’abonnés mobiles baisse, depuis que de plus en plus d’Ivoiriens disposent de cette technologie. Cela devrait également correspondre à la baisse du revenu moyen par habitant qui a été enregistrée depuis quelques années.
Aujourd’hui, on dénombre 9 millions d’abonnés mobiles en Côte d’Ivoire, soit un peu moins de la moitié de la population ivoirienne globale.
Le marché mobile attire de nombreux investisseurs, ivoiriens comme étrangers. Certains petits opérateurs n’hésitent pas à se faire racheter ou à fusionner avec d’autres groupes locaux plus grands ou provenant de l’étranger. On s’attend à de nouveaux changements d’ici les 3 à 5 prochaines années.